Machu Picchu (signifiant « vieille montagne » en quechua) est une destination mythique pour tant de touristes du monde entier. Ce site, devenu aujourd'hui un véritable autoroute avec ses 1.500.000 visiteurs annuels... fût construit vers 1450.
Localisé dans la région de Cuzco, dans la chaîne des Andes à 2430 mètres d’altitude, il domine la rivière Urubamba qui traverse la chaîne de montagnes et qui donne naissance à ce canyon au climat tropical montagnard. Découvert par Hiram Bingham le 24 juillet 1911, même si Agustín Lizárraga l’avait déjà exploré en 1902, ce site exceptionnel fût pour moi et ceux qui m'accompagnaient dans ce périple péruvien en 1977, la réalisation d'un rêve d'adolescent.
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En 1977, l'accès par le sentier dit de "L'Inca" n'était pas controlé et réservé aux agences de voyages et son accès tenait plus de l'exploration que de la ballade car le sentier ne comportait aucun balisage.
Voyage épique par le train à vapeur depuis Cuzco avec la population locale. En touriste avisé nous nous étions levés très tôt pour avoir des places assises. Nous avions simplement oublié que les indios dormaient sur place et qu'il y avait déjà beaucoup de monde à la gare...
Assis sur un sac de grain dans le couloir, j'en ai profité pour enregistrer quelques diapositives (hé oui... le numérique n'était pas encore là et le coût de développement des photos limitait le nombre de prise de vues).
A l'arrivée à Agua Calientes, nous avons pris un autocar pour gravir les lacets qui mènent au site. Nous avons investit le site dans l'après-midi avec l'intention de dormir sur place pour effectuer une visite au lever du soleil. Dormir sur place certes, mais le seul hôtel du lieu étant largement au dessus de nos moyens, nous avons cherché, avec les quelques routards restés avec nous, un lieu où nous pourrions nous installer, le site étant fermé le nuit.
Macchu Picchu est une zone où la végétation est très abondante et très dense. Un emplacement précaire à peu près dégagé dans un des lacets d'accès nous a permis de poser nos carcasses sous nos couvertures de survie. Hélas, vers 3 - 4 heures du matin, une pluie fine mais régulière s'est décidée à nous porter la poisse. Une couverture de survie c'est très étanche mais... il faudrait ne pas émettre d'humidité dessous. Avec la fraicheur extérieure et l'évaporation de la sueur corporelle, cela condense... et l'intérieur de la couverture de survie devient vite aussi humide que l'extérieur.
Très rapidement, j'ai décidé de trouver un espace abrité près de l'hôtel avec mes compagnons. Bien entendu, il a fallu négocier ferme avec les gardiens de nuit qui refusaient toute approche. Tout cela s'est terminé sur un emplacement en béton (à la dure comme à la dure) mais abrité par un auvent. Nous étions au sec avec obligation formelle de "dégager" très tôt le matin de l'emplacement.
Bonne pioche car nous avons pu pénétrer sur le site à l'ouverture, bien avant que les autocars de touristes ne partent d'Agua Calientes.
En lieu et place d'un lever de soleil, le site était complétement dans le brouillard avec l'humidité de la pluie nocturne.
Mais progressivement la brume a commencé à se déchirer et la visite du site s'est transformé en un voyage fantastique dans les nuages où la lumière changeait constamment.
Macchu Picchu pour nous seuls et une lumière dantesque, un pur bonheur pour les yeux et un souvenir impérissable.